L’exercice de la MPR en secteur médico-social est un aspect souvent méconnu de la spécialité. Médecine de la fonction, la MPR intervient au côté de multiples disciplines et professionnels pour répondre aux besoins des enfants ou des adultes en situation de handicap ou à risque de l’être.
En secteur médico-social, les médecins de MPR peuvent être salariés à plein temps par les structures, ou bien ils y exercent à temps partiel.
On peut distinguer (voir document de l’ANAP)
Selon Jean-François Bauduret, ce secteur créé par la loi du 30 juin 1975 a été entièrement refondé par la loi du 2 janvier 2002 et complété par une nouvelle gouvernance introduite par la loi du 21 juillet 2009, le secteur social et médico-social. Son organisation est complexe, son architecture reste mal appréhendée par les acteurs sociaux et médico-sociaux eux-mêmes, largement méconnue des établissements et professionnels du champ sanitaire.
Le champ des établissements et services sociaux et médico-sociaux est difficile à comprendre : plus de 30 000 structures, environ 2,4 millions de places, de nombreux organismes gestionnaires (publics, associatifs, commerciaux), une nomenclature vaste et diversifiée de catégories d’établissements et de services en milieu ouvert, des tarifications multiples, des sources de financement nombreuses (budgets de l’état, de l’Assurance maladie et de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie – CNSA, des départements, sans compter l’importante participation des usagers eux-mêmes en gérontologie), une gouvernance régionale et départementale comportant plusieurs décideurs (préfets, directeurs généraux d’Agences régionales de santé, présidents de conseils généraux…), des outils de pilotages nombreux (PRS, SROMS, PRIAC, SDOSMS, appels à projets, CPOM…).
Ce secteur présente bon nombre de fragmentations et de cloisonnements pouvant constituer autant d’obstacles à la fluidité des parcours et à la continuité des accompagnements. Il est en effet trop fréquent que les acteurs exerçant en établissement connaissent mal ceux intervenant à domicile ou en milieu ouvert, et inversement. Enfin, les professionnels du champ sanitaire appréhendent très mal le champ social et médico-social, alors même que la bonne articulation des deux secteurs est plus que jamais une nécessité pour bien conjuguer projet de vie et projet de soins.
Conseil national
de Médecine physique
et de réadaptation