En termes de démographie médicale la MPR dénombre selon la DREES plus de 2200 médecins dont 300 exercent en activité libérale pure et environ 150 en activité mixte.
La démographie médicale MPR en 2021
Le MPR est une médecine de la performance et de la fonction, elle vise à réduire au minimum les limitations fonctionnelles associées aux divers états de santé en interaction avec l’environnement. Conformément au modèle de la CIF les limitations fonctionnelles incluent les fonctions organiques, les activités et la participation. La MPR libérale couvre de multiples domaines d’activités allant de la médecine du sport au suivi de personnes lourdement handicapées ou à risque de l’être en passant par la réadaptation musculosquelettique ou neurologique, cardiaque, respiratoire en interaction étroite avec les disciplines d’organe, de système, de pathologies ou e populations.
La MPR libérale développe aussi des expertises notamment en réadaptation des pathologies rachidiennes, en réadaptation cognitive, neuro-orthopédique uro-sexologique, appareillage complexe, médecine et thérapeutiques manuelles, explorations électrophysiologiques etc.
Une enquête de Georges de Korvin en 2020 montrait que 95% des MPR libéraux ont une orientation «appareil locomoteur». 2/3 avaient plus de 60 ans. La répartition entre secteur 1 et 2 était à 50% -50%, mais le secteur 2 devient majoritaire. Seuls 25% avaient un remplaçant ou collaborateur. 80% ont eu une baisse d’activité de plus de 60% lors du confinement lié à l’épidémie COVID. La télé consultation était restée marginale : informelle ou sur plateformes payantes
L’activité libérale peut s’exercer en maisons de santé, dans le cadre de groupements pluridisciplinaires et/ou pluriprofessionnels, dans le cadre des nouvelles équipes de soins spécialisées
Les enjeux majeurs pour la MPR libérale sont de s’intégrer aux nouvelles organisations territoriales (CPTS, coopération ville hôpital avec les GHT etc.) en maitrisant les innovations comme la télémédecine et la télé-réadaptation.
La MPR libérale est essentiellement financée à l’acte. Les nomenclatures actuelles favorisent les actes techniques, c’est pourquoi les réformes de la CCAM et de la NGAP sont vitales pour corriger ces défaillances de valorisation de l’activité intellectuelle et les négociations conventionnelles qui incluent la question des tarifs des actes et des autres modes de financement de la médecine libérale.
La réforme des nomenclatures n’impacte pas seulement la médecine libérale mais aussi les actes et consultations externes de établissements, ainsi que les classifications à visée tarifaires qui incluent ces nomenclatures dans les outils de description des patients et de l’activité (PMSI MCO et SSR).
Au sens large la médecin ambulatoire concerne toute activité qui ne s’accompagne pas d’hébergement hospitalier.
Au sens strict cela exclut tout ce qui est hospitalier, dont l’hôpital de jour et l’hospitalisation à domicile
L’exercice ambulatoire strict inclut donc l’activité libérale ou en centre de santé, les actes et consultations externes en établissements de santé (ACE), les équipes mobiles hospitalières intervenant au domicile et les équipes de soins spécialisés. Ces formes d’exercice ont aussi des enjeux financiers forts : enveloppes forfaitaires fixes comme les Missions d’intérêt général s’agissant des équipes mobiles, ou enveloppes modulées par l’activité.
Conseil national
de Médecine physique
et de réadaptation